Église Saint-Pierre
L’église Saint-Pierre aurait été fondée le roi Robert II en l’an 1029. Étant la plus importante paroisse de Senlis jusqu’à la Révolution, l’édifice a subi de nombreuses modifications architecturales. Tout d’abord, le clocher de l’église a été construit entre les XI et XIIe siècles : il est alors constitué d’une tour à deux niveaux avec des ouvertures. Un ensemble chœur-transept est édifié vers le milieu du XIIIe siècle, désaxé de 15° par rapport à la nef. Le clocher est rehaussé d’un beffroi et d’une flèche au XVe siècle.

Les plus grands changements interviennent au XVIe siècle, sous l’épiscopat de Guillaume Parvi, avec la transformation du chœur, et la construction d’une tour carrée au nord, haute de 47 mètres et surmontée d’un dôme renaissance ainsi que la reconstruction de la façade occidentale.
L’église a fait l’objet d’une vaste campagne de restauration en 2017 et a retrouvé aujourd’hui usage culturel et événementiel. L’espace Saint-Pierre peut se louer pour l’organisation d’événements, de salons, d’expositions…

L’église Saint-Aignan est érigée au XIème siècle, à partir de 1024. Elle vendue comme bien national en 1792, avec son cimetière situé au Sud, à un particulier qui la transforme en grange et construit une habitation à la place du cimetière. La nef de l’église est abattue en 1806. Il est probable que lors de ces travaux, le cimetière ait été vidé et les ossements déversés dans les carrières situées sous l’édifice via les puits. Elle connaît différentes utilisations, elle a notamment été transformée en salle de spectacle et en cinéma au début du XXe siècle.

Au XIIIème siècle à Senlis, certains commerces à Senlis pouvaient ressembler à ce bâtiment dotés d’une galerie le long de la rue permettant de délimiter les étals et d’abriter des marchandises. De telles galeries pouvaient être construites en bois ou en pierre et sont courantes dans les locaux affectés à un usage commercial.


Nous avons peu d’informations concernant le beffroi de Senlis. Nous savons juste qu’il fut érigé après 1170. Quelques représentations sommaires du bâtiment existent sur les vues anciennes de la ville.

Sur l’emplacement des ruines d’une chapelle, l’abbaye Saint-Vincent est édifiée à l’initiative de la reine Anne de Kiev, épouse du roi Henri 1er. L’église fut consacrée en 1065 et terminée quatre ans plus tard.
L’abbaye est confiée aux chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin. Dans l’église Saint-Vincent, telle qu’elle se présente aujourd’hui, la partie la plus ancienne est la petite chapelle annexée au transept nord, dont le mur, d’une épaisseur exceptionnelle, est un possible vestige de l’église achevée en 1069.
La disposition de l’église par rapport au cloître n’est pas traditionnelle, car il ne se situe pas au Sud de l’édifice religieux. L’église est rehaussée au XVIIe siècle pour compenser la hauteur donnée à la façade du monastère voisin, reprise à cette période.
Saint-Vincent disparaît de la vie religieuse avec la constitution civile du clergé en 1790. Vendu comme bien national, le bâtiment est successivement utilisé comme hôpital militaire, caserne, filature puis maison d’éducation à partir de 1836, renouant ainsi avec sa vocation première : l’enseignement.
A cette même date, l’ensemble des bâtiments est racheté par l’évêché puis par la congrégation des Maristes en 1869. De nos jours, un lycée privé occupe les lieux.
A proximité, le Couvent de la Présentation du XVIIe siècle, appartenant aux sœurs de Notre-Dame de La Présentation, comptait 46 religieuses jusqu’en 1780.
Après la Révolution, le couvent devient un Institut des Chevaliers de saint Louis. Le bâtiment fait désormais partie du lycée Saint-Vincent.
(texte issu du site : www.senlis-tourisme.fr)
